Ozone Geo 7

La version 7 de la Geo continue cette série de voiles qu'Ozone a lancé en 2005 avec le premier modèle. Nous trouvons ici une voile versatile, solide avec beaucoup de sécurité passive et plein de performance pour ce segment. Elle saura séduire les pilotes en phase de progression comme voile principale comme les plus expérimentés en marche Vol.

La réputation d'Ozone en ce qui concerne les performances de ses voiles n'est plus à faire. Ce n'est pas par hasard que les Enzo dominent de leurs présences les compétitions de parapente ou que la série Rush soit des voiles les plus populaires dans le segment EN-B. Mais qu'en est-il d'un modèle d'Ozone qui est peut-être un peu moins présent au décollage tel que la Geo ?

Nous avons eu l'opportunité de tester la Geo 7 sur plusieurs semaines dans toutes les conditions. Ce qui suit est un résumé vidéo de nos impressions ainsi qu'une fiche technique pour répondre aux questions "pour qui ?" et "pour quelles disciplines ?".

• Video test en vol
• Pour quelle discipline ? Flyeo flygram
• Pour qui la Geo 7?
• Les points forts de cette voile
• Ce qui pourrait être amélioré
• Les caractéristiques de la Hike & Run
• Acheter cette voile

Test en vol

Deux pilotes de Flyeo ont eu l'occasion de voler avec la Geo 7 : Malin, notre chef instructeur l'a testé lors d'un run SIV pour notamment évaluer ses caractéristiques au décrochage, Laurent a pu quant à lui utiliser sa connaissance de ce segment pour se former une opinion sur ses caractéristiques. Nous proposons nos impressions dans la vidéo suivante :

Pour quelle discipline et Flyeo flygram

La Geo 7 est une aile de progression double surface légère (3.44 kg en taille S) mais pas ultra-légère, comme l'Ultralight d'Ozone. Comme il s'agit d'une voile de progression pour les pilotes intermédiaires, nous la positionnons ainsi sur le Flyeo Flygram :

Flyeo positionne cette voile à l'intersection de la Marche Vol Ascendance et le Vol sur site pour pilotes intermédiaires. À noter qu'elle se prête aussi très bien aux premiers cross

Cette voile double surface qui se plie en petit volume et qui est légère pour la catégorie pourra autant vous accompagner dans vos marches vols ou vols bivouac ou simplement en vol sur site avec la possibilité de partir en cross.

Pour qui l'Ozone Geo 7 ?

Avec un allongement à plat de 5,16 et 48 cellules, cette voile est typique de la catégorie des parapentes en bas de la fourchette EN-B, et donc comparable à l'Advance Epsilon DLS ou la Skywalk Tequila des points de vue sécurité passive et performance.

Nous sommes donc plutôt d'accord avec le profil pilote idéal Geo 7 que dessine Ozone sur leur site :

La Geo 7 s’adresse aux pilotes qui volent environ 30 à 50 heures par an qui veulent une voile légère pour voyager ou randonner et avec laquelle ils peuvent faire du cross en profitant d’un haut niveau de sécurité passive.

Nous rajouterons que c'est une aile qui conviendrait très bien en seconde voile pour un pilote en progression ou pour des pilotes plus expérimentés qui souhaite une aile facile et légère pour les aventures de tous les jours.

Les points forts de la Geo 7

Après avoir passé plusieurs heures sous la Geo 7, nous avons retenu plusieurs points forts qui la rendent particulièrement attrayante.

La GE0 7 nécessite une application longue et dure à tenir des freins pour percer et la décrocher

Résistance au décrochage, mais vive aux freins

Malin s'est essayé à décrocher ce parapente lors de son vol en mode "SIV" et a trouvé qu'il était très difficile de "percer" et que ça nécessite de garder une longueur de freins importante et longue, un exercice plutôt physique !

Ce n'est pas une surprise qu'une aile de cette catégorie soit difficile à décrocher. Après tout, l'idée est d'éviter que les pilotes en phase de progression ne risquent pas de décrocher la voile en ayant la main trop "lourde", c'est une caractéristique importante pour assurer une forte sécurité passive.

Il est plus surprenant que Malin ait aussi noté que ce n'était pas au détriment de la vivacité aux freins, notamment sur le premier tier de longueur utilisable. Autrement dit : les freins agissent immédiatement, en début de longueur, sur la voile, tout en étant très résistant au décrochage sur le dernier tier de longueur.

La voile reste cohésive dans la masse d'air, bougeant "en bloc"

Cohésivité de la voile

Pour ma part, j'ai été très agréablement surpris par la cohésivité de la voile en toutes conditions aérologiques. Celle-ci bouge "en bloc" dans la masse d'air, on ne ressent pas de déformation comme sous d'autres parapentes, ou une moitié de voile, par exemple, à l'air de réagir différemment du reste de la voile, comme en deux temps.

C'est particulièrement rassurant pour les pilotes un peu anxieux qui pourraient être déroutés par l'impression que certaines ailes ont l'air de se "déformer" sous certaines conditions.

Malgré ceci, la Geo 7 donne tout de même assez d'informations en vol : à l'approche d'un thermique, on la sent se tourner vers celui-ci et à son entrée, le côté intérieur donne l'impression de "mordre" dans celui-ci.

Elévateur normal (à gauche) ou léger (à droite) - Photo : Marcus King

Disponible avec élévateurs normaux ou légers

Peu de marques proposent en standard un choix d'élévateurs pour le même prix d'achat. C'est le cas d'Ozone avec la Geo 7 qui est disponible en deux options :

• Option normale avec des élévateurs en webbing noir de 12mm et des maillons en acier pour connecter aux suspentes. 365 grammes pour la paire d'élévateurs
• Option légère avec des élévateurs en 7mm de Dyneema et des connecteurs "Linklites". 172 grammes pour la paire d'élévateurs.

La seconde option permet ainsi une économie de poids d'environ 190 grammes.

À noter qu'une troisième option non disponible en standard existe : il est possible de commander un pack de connecteurs linklite (€25 en sus) pour garder les élévateurs en webbing de 12mm mais remplacer les maillons en acier. Cette option permet de réduire d'environ 100 grammes le poids total de la configuration.

Une aile plus précise au gonflage dû au matériau léger utilisé

C'est un détail peut-être, mais notre expérience des ailes dites légères, qui utilisent une grande partie de tissu "Dominico" en particulier (ici du 10D et 20D), est que ce sont des parapentes qui offrent plus de précision voire facilité au gonflage. Elles ont moins d'inertie liée à leur poids plus faible et par conséquent peuvent être mieux "placer" par le pilote dans la masse d'air au décollage, gonflage ou en vol.

Le revers de la médaille est que ce sont des parapentes plus dynamiques, notamment à l'abatée, en sortie de 360* par exemple, il faut donc être plus rapide au contre qui nécessite par contre d'être tenu moins longtemps.

Ce qui pourrait être amélioré

Le diable se cache dans les détails.. Il s'agit encore d'une préférence personnelle mais la Geo 7, bénéficierait d'un peu de travail sur les détails.

Cette voile est, après tout, dédiée aux presque débutants, il conviendrait d'essayer de les aider à appréhender son utilisation.

Par exemple, de nombreuses marques ont optimisé leurs élévateurs pour qu'intuitivement, on sache au décollage si ceux-ci n'ont pas pris un tour. Au dos de la suspente de freins, chez Advance par exemple, on trouve une ligne colorée qui permet de repérer un tour de freins (la ligne colorée est interrompue).

A côté de ça, les élévateurs de la Geo, standard chez Ozone, sont des plus simples, en particulier les élévateurs légers épurés au maximum.

Cela n'enlève rien à la performance de la voile même, mais avec un peu d'attention sur ces détails, je ne peux m'empêcher de penser que l'offre serait presque parfaite..

Les caractéristiques de l'Ozone Geo 7

Toutes les données techniques ainsi que les manuels sont disponibles sur la page Ozone Geo 7 du site.

Acheter la Geo 7

Flyeo a un partenariat soutenu avec Ozone et nous portons leurs produits de longue date. Nous serons donc ravi de vous conseiller sur la Geo 7.

Contactez nous ici pour obtenir des informations supplémentaires et commander avec nous.